MArche Salope
THÉÂTRE (CELINE CHARIOT)
"Si vous voulez éviter de vous faire violer,
il faut éviter de s’habiller comme une salope."
Cette déclaration par un officier de police a donné naissance à une marche de protestation à Toronto, nommée SlutWalk ou Marche des salopes depuis 2011.
Avec Marche salope, Céline Chariot aborde le sujet du viol, interrogeant le mutisme qui entoure les agressions sexuelles.
« La vraie question n’est pas de savoir pourquoi je parle, mais pourquoi je n’ai pas parlé » écrit-elle. Aujourd’hui, elle part de constats et de statistiques, pas d’une colère irrationnelle ; elle ne veut ni écrire de fiction édulcorée, ni chercher à raconter l’histoire des femmes et encore moins la sienne, ni à brûler les hommes, ni à faire justice.
En reconstituant une scène de crime, par le biais d’un geste accessible, fort, documenté et poétique, travaillant à un acte artistique qui puisse révéler une certaine beauté tout en pouvant transcender la douleur de gestes passés, Céline Chariot, qui n’est ni danseuse, ni actrice, mais photographe, aborde le viol via le regard, via des sensations qui ont pour but la réflexion, et rappelle que dans cette transgression odieuse qu’est le viol, le crime n’est pas uniquement celui du violeur mais surtout celui d’un corps social qui pointe la victime comme responsable de son sort.
Dans une forme originale où se mêlent texte, performance, silence, regard, reconstitution du réel et onirisme, le spectacle invite puissamment à la transformation des traumatismes du passé en une puissante frénésie d’en finir avec les inégalités de genre.
Est-ce que tu sais seulement jusqu’à quel point
tu ne sais pas ce que tu sais ?
Ecriture et interprétation : Céline Chariot
Mise en scène : Céline Chariot et Jean-Baptiste Szezot
Voix : Anne-Marie Loop, Julie Remacle, Anja Tillberg
Création sonore : Maxime Glaude
Création Lumière : Pierre Clément et Thibaut Beckers
Flûte : Line Daenen
Artiste plasticienne : Charlotte De Naeyer
Accessoires et costume : Marie-Hélène Balau
Prod. : Festival de Liège | Avec le soutien : du Collectif
Co-legia de Prométhéa, de la Fédération Wallonie Bruxelles, de la Province de Liège, de Shanti Shanti asbl, du Théâtre National Wallonie-Bruxelles, du Théâtre des Doms
L'AUBE DU FOUTOIR
Cabaret (Un collectif foutu d’avance & Romain David)
Poésie brute, musique, théâtre ou presque.
Ce cabaret est pensé comme un écrin musical pour l’outrance, la douceur et la vulnérabilité. Il est porté par une génération d’artistes vouée à évoluer dans un monde où les crises s’enchaînent et s’accumulent, confrontée à des défis nouveaux, où les normes d’hier sont amenées à se transformer. Dans cette Aube du foutoir, il est question de revendiquer le commencement d’une ère de changement, de lutte, de fête et de transformation, de se galvaniser, de recouvrer une voix, un corps fragile et collectif, chantant - buvant - dansant pour retrouver la force, célébrer la joie d’être ensemble.
« L’Aube du foutoir est née à l’École Supérieure d’Acteur·ices de Liège, avec les étudiant·es de la promo sortante en 2022. L’aventure a pris la forme d’un cabaret, au plus proche des aspirations de chaque artiste - poursuivant mon attrait pour les formes collectives, versatiles et subversives dans un lien à la musique, au théâtre, au politique. Elle s’est prolongée dans l’histoire d’un groupe. »
Direction artistique Romain David
Avec Fanny Andry, Arthur Aurick, Audrey Bommier, Léna Dalem, Luca Denti, Marion Eudes, Xavier Foucher, Clément Goulesque, Maria Guell, Jonas Hervouet, Laurène Hurst, Constantin Lescrenier, Lucile Marmignon, Malo Moati, Jérémy Vliegen, Clara Wielick - Un Collectif Foutu d'avance
Direction musicale Ségolène Neyroud, Leïla Chaarani
Direction technique et régie lumière Stéphan Hennaut
Régie son Paul Sarraquigne
Régie plateau David Rivadossi
Production
Chargé.es de production Catherine Hance, Léo Rodrigues
Production déléguée Wirikuta asbl
Coproduction Cies SHANTI-SHANTI, RAOUL COLLECTIF, LA BRUTE, VOL PLANÉ
Avec le soutien de l'ESACT (École Supérieure d’Acteur·ices - Conservatoire Royal de Liège), Arsceni2, Théâtre&Publics, Les Ateliers de la Colline et Shanti Shanti asbl.
Remerciements Alexis Moati, Anja Tillberg, Conservatoire de Musique de Marseille, les étudiant·es de la CinéFabrique, le Groupe Phare, nos hébergeur·euses à Marseille.
Boy
Théâtre tout public (teateri / de Roovers)
Une histoire vraie extraordinaire qui explore le genre, l'identité et l'abus de pouvoir.
Bruce Reimer est né juste avant son jumeau identique Brian le 22 août 1965 à Winnipeg, au Canada. En 1966, les jumeaux Reimer sont emmenés à l'hôpital par leurs jeunes parents pour être circoncis. L'intervention tourne mal et le petit Bruce perd son pénis.
Les parents acceptent d'élever Bruce comme une fille. Dès l'âge de deux ans, Bruce vit comme Brenda. Elle ne sait pas la vérité, mais dès son plus jeune âge, Brenda sent que quelque chose ne va pas.
La nature (les facteurs biologiques) ou l’influence du milieu ? Lequel de deux détermine le développement et le bien être d'un enfant ? “Boy” est une histoire vraie extraordinaire qui explore le genre, l'identité et l'abus de pouvoir. C’est un spectacle pour jeune public.
Vanja Maria Godée :
Le spectacle a déjà des co-producteurs et a été adapté en suédois, nerlendais. Le succès de la création anglophone au festival d’Edimbourg en 2022 à laquelle j’ai participé à donnée l’idée de traduire la piéce en français.
Pour “Boy”, Shanti Shanti aide à coordonner une série de résidences d’écriture/traduction sous forme d’ateliers pour cette adaptation en francais et agi comme structure intermédiaire belge pour accompagner administrativement le projet.
En plus Shanti Shanti pourra aider à mettre en place un chantier de réflexion autour des questions de genres et de l’écriture théâtrale. Une étape très utile sera aussi des moments de lectures publiques et des rencontres dans des écoles et maisons de jeunes pour éprouver au fur et à mesure le texte traduit au contact des jeunes.
Avec : Vanja Maria Godée, Jeroen van der Ven
Mise en scéne : Carly Wijs
Scénographie : Stef Stessel
Ecrit par : Carly Wijs
Son : Wim Bernaers
la salope du village
Théâtre (pierrick de luca)
“Le monde change, parce qu'il ne peut que changer. D'où que nous soyons, nous sommes tous·tes concerné es par ces salopes de village, en tant que femme, en tant qu'homme, en tant que racisé·es ou hiérarchisé·es, en tant que minoré·es ou dirigeants…"
Virginie Jortay
J’ai grandi là où une fille qui aurait l’audace de montrer le moindre signe de désir sexuel est une salope. J’ai pourtant grandi entouré de gens « dits » biens, ouverts et tolérants. Ce paradoxe, c’est un constat que j’observe encore aujourd’hui.
A quatre ans, j’étais fasciné par cette femme maquillée « généreusement » qui venait dans le magasin de mes parents. Pour ma famille elle était vulgaire, pour les hommes du village et leurs épouses, c’était une pute ou une traînée. Pour d’autres catholiques, c’était “ une pauvre fille à plaindre qui avait sans doute reçu trop peu d’amour jusque là et tentait de se faire remarquer, donc aimer, par son accoutrement.
En effet, elle avait des rapports sexuels avec des hommes du village, des pères de famille, des maris, des jeunes puceaux. Elle cumulait les soirées de village où elle devenait l’objet de bagarres (ou y prenait part, elle-même), les vols dans les magasins, la consommation et l’incitation aux drogues etc. Pourtant elle jouait un rôle important et central dans ce village : La salope ! A ce titre, on aurait pu lui dire bravo.
Avec une bande son digne des plus grandes épopées hollywoodiennes,
cette histoire raconte comment* celle que tout le monde se plaisait à appeler «la salope» a réussi à vaincre la domination masculine dictatoriale, ultra sécuritaire et à sauver le monde et la vie qu’il contient.
* Avec l’aide de l’alcoolique du café , du p’tit PD du village et de la “fausse-jeune” coiffeuse.
Conception Pierrick De Luca
Jeu et écriture Pierrick De Luca et Zoé Kovacs
Dramaturgie & regard extérieur Sarah Testa, Pauline Mourreau et Zoé Kovacs
Production, diffusion & administration Wirikuta ASBL
Création lumière Raphaël Simmons
Régie générale Julien Vernay
Autour du projet (regards extérieurs ponctuels, aide à la scénographie, dramaturgie) Romain David (Raoul collectif), Elena Doratiotto (La station), Yaël Steinmann, Anja Tillberg et Anne Sophie Sterck (Nimis groupe), Valentine Gérard, Marion Lory, Pauline Moureau…
Avec le soutien de Factory Asbl, Théâtre les Doms, Festival Lookin’out, le Bamp, Shanti shanti asbl
métiers invisibles
média mixé (beata szparagowska)
“Les gens ne connaissent pas la réalité de notre travail.”
Barry
“On parle beaucoup avec les vieilles personnes qui habitent toutes seules.”
Kamil lamascote
“Il faut aussi avoir un grand cœur pour faire ce métier.”
Le président
Rencontre entre travailleurs de rues et travailleurs d’atelier
Ce projet est consacré à la présence discrète mais indispensable des balayeurs de nos rues. Quand on pense “ propreté publique” on ne pense pas nécessairement tout d'abord à eux. On pense à ce qui nous paraît le plus visible, à ce qui dérange. On ne se rend pas forcément compte de tout ce qui est déjà fait, d'un énorme travail invisible qui est déployé tous les jours.
Une certain nombre d'artistes résidant dans la commune d'Ixelles a été convié à accompagner un balayeur lors d'un tour de travail dans son quartier. Chaque artiste prolonge quelque part cette rencontre à travers un œuvre créée. Les moyens d'expressions sont multiples, selon les profils d'artistes conviés : la photographie, le dessin, la bande dessinée, l'écriture, etc.
C’est une rencontre, une vraie, entre artiste - témoin sensible - et balayeur. Une rencontre, une balade et un moment pour faire connaissance et donner un visage à un métier invisible souvent trop invisible.
Avec : Philippe Delvosalle, Antoine Houcke, Jessica Mayne, Christophe Piette, Alain Roch, Beata Szparagowska, Emilia Tillberg, Marie Van Roey et Thomas Vermeire et les balayeurs du dépôt de Vanderbrouecke.
Avec le soutien du Bourgmestre, de l'Échevin de la Propreté publique et des membres du College des Bourgmestres et Échevin-e-s de la Commune d’Ixelles. Avec le soutien de Bruxelles-Propreté et Shanti Shanti asbl
Charivari
Cabaret (Jean coërs)
Durant la pandémie, le milieu queer alternatif et des drag’shows m’ont donné l’opportunité de répondre à cette aspiration, et l’envie d’acquérir de nouveaux outils artistiques. En tant que spectateur d’abord, j’ai eu l’occasion d’assister à des spectacles de drag’show où la ferveur, la complicité, l’humour et la colère étaient tels qu’il m’a semblé urgent de m’y frotter davantage. J’y ai vu comme la mise en pratique d’un théâtre de la guérison ainsi qu’un doigt d’honneur à l’ordre établi.
Mon parcours est singulier. Après avoir terminé des études de médecine j’ai bifurqué vers une formation de mise en scène au RITCS (Royal Institute of Theatre Cinema and Sound). Artiste et médecin. La prise de conscience des mécanismes d’oppression qui s’exerce envers les personnes LGBTQI+ a été fondamentale dans ma pratique médicale, telle que je la mets concrètement en œuvre aujourd’hui, au quotidien. De même, cette conscience politique intime a durablement influencé mon regard d’artiste. Le milieu queer alternatif et des drag’shows m’ont donné l’opportunité de répondre à cette aspiration, et l’envie d’acquérir de nouveaux outils artistiques. L’art de marcher en talons, le make-up, la fabulosité, l’extravagance, l’audace de se déployer grâce à un masque, les numéros, les chansons, les danses... sont autant d’éléments scéniques, de techniques et outils propres au drag’show des cabarets queer, que j’aimerais acquérir ; non pour reproduire l’image d’une drag séduisante et pimpée, mais dans l’optique d’hybrider ces codes et attributs avec d’autres formes d’expression.
Dans le but également de toucher d’autres publics, en les appliquant dans divers projets à moyen et long termes. La formation proposée dans le cadre du projet « Charivari », par le Central à La Louvière, en collaboration avec le Cabaret Mademoiselle, me semble, en ce sens, une opportunité à saisir absolument :
" CHARIVARI emprunte à la tradition carnavalesque l’esthétique du sens dessus dessous. Aussi, les sujets que nous aborderons appartiennent plus volontiers au domaine de la nuit qu’à celui du jour, à la chanson populaire plutôt qu’à l’harmonie, aux traditions orales plutôt qu’au Répertoire afin de célébrer ensemble la vie par l’affirmation d’un autre Monde... Un monde où les hiérarchies sont renversées, où règnent l’égalité et la liberté, où triomphent les corps et l’animalité. Un monde où folie est raison. "
Encadré par Kimi Amen du Cabaret mademoiselle et Sara Selma Dolores, ce projet aboutira sur une série de représentations et des déambulations au carnaval de La Louvière. Il s’agit surtout pour moi d’acquérir les outils espérés, décrits plus haut.
Entre chien & loup (LA suite)
Photo (beata szparagowska)
Entre Chien et loup est un projet photographique de long haleine. "Je suis arrivée à un moment dans ce projet où j'aurais envie de voir des personnages habiter dans ce décor qui constitue essentiellement d'espaces vide des gens", explique Beata.
Il s'agit de 2 semaines de résidence de recherche dans un lieu de création Nordingrå Konstnärsverkstad (Nordingrå Artists’ Studio) en Suède. Ce temps sera consacré à la recherche photo et à la recherche gestuelle : l'exploration du paysage et des mises en scène, l'élaboration des bribes de fictions face au paysage et la lumière de là-bas. Dans les années précédentes, je suis partie à 3 reprises en Finlande et en Suède car c'est là-bas que j'ai trouvé un contexte me permettant de travailler plus longuement, plus lentement, d'explorer à mon aise un certain type de lumière et d'ambiance (nuits blanches en juin/juillet, un certain type de pénombre à explorer, l'obscurité qui ne vient jamais complètement, une certaine lumière et ambiance qui s'étirent et qui rendent possible l'exploration...).
"J'aurais maintenant envie/besoin de voir des personnages évoluer dans cet ambiance. D'où l'idée de proposer à Vanja Godée (actrice) de se joindre à moi pendant les 2 semaines de la résidence".
"Depuis l'année passée, je suis en train de suivre une formation en fasciathérapie et ses connexions avec l'art. Ça m'a l'air d'être un outil exceptionnel pour essayer de créer d'une manière plus intuitive et libre. Je ne suis qu'au début de ce chemin (ma formation se termine dans un an) mais je voudrais que cette expérimentation d'un autre type de recherche lancée ici, puis continuée sous d'autres formes, soit éventuellement plus tard profitable et partageable avec Shanti Shanti."
Hunting grounds :
Performance (marco labellarte & romain david)
I am questioning how the entry of authority and repression disrupts collective dynamics and confuses the hunting roles.
How does the body transform itself to become the object and subject of seduction? How far does it go to achieve pleasure? Hunting grounds is a choreographic solo that explores the proximity between pleasure and danger within cruising spaces. Cruising is a series of sexual practices between strangers that occur primarily in public spaces, placed at the edges of heteronormative society; it is a hidden, horny, crowded, macist and ephemeral subculture. Taking inspiration from the codes used by the anonymous figures who cross and hunt in these spaces, the performer questions how the entry of authority and repression disrupts collective dynamics and confuses the hunting roles.
Le soulèvement des machines
Projet en cours (ann-sophie sterck & marielle pinsart)
Marielle Pinsart :
Dans ce projet nous nous demandons d’où viennent les algorithmes et quelle est leur histoire...
L’image des cohues de traders agitant leurs bras sur les parquets boursiers pour passer leurs ordres renvoie à un temps révolu. D’animale, la frénésie est devenue technologique. À la fin du XXe siècle, l’informatisation rapide des marchés financiers et l’accélération destransactions boursières ont rendu caduques les décisions humaines, décisions désormais prises dans d’immenses centres de traitement de données par des algorithmes opérant à la milliseconde près.« Speed is money ». D’où viennent les algorithmes ? Quelle est leur histoire ? Nous n’en apprendrons guère plus sur « cette vie » parallèle à la nôtre d’un point de vue historique car ils sont silencieux, patients, appliqués et personne ne connaît leur vie ni leurs interactions. Nous n’avons pas de preuve formelle qu’ils se parlent. Auraient-ils trouvé un langage entre eux ?
De distributieriem
ecriture (nele vereecken)
Mon texte aborde les sociétés parallèles, les gens qui vivent dans leurs propres bulles et ne se touchent plus, au sens propre comme au sens figuré.
Je m'appelle Nele Vereecken, je suis actrice, réalisatrice et écrivaine.
Mon texte, 'De distributieriem' (que l'on pourrait traduire en français par la courroie de distribution), aborde les sociétés parallèles, les gens qui vivent dans leurs propres bulles et ne se touchent plus, au sens propre comme au sens figuré.
Le texte, réaliste, se déroule dans un snack-bar en tant que lieu de pornographie. À la suite d'un accident de voiture, une policière et deux anciens amants, un serveur et un avocat, qui appartiennent à des classes sociales différentes, se rencontrent dans un snack-bar délabré au bord de la route. Il y a beaucoup de regards, mais peu de contacts. Le sexe en tant que confrontation à la réalité fait défaut. Le sexe en tant que confrontation à la réalité manque.
Plus d'info sur mon travail sur www.nelevereecken.be
DIS DES MOTS SUR CE QUE TU PARLES
théâtre jeune public (projet terminé) (la caverne)
"At home drawing pictures
Of mountain tops
With him on top
Lemon-yellow sun"
Pearl Jam
Cela fait trois mois que Josh a été arrêté pour trafic de stupéfiants. Il séjourne en maison d’arrêt en attendant son jugement. Son incarcération crée un séisme dans sa famille. Comment vit-on quand on a un fils, un frère, un petit ami en prison ? Où s’arrête la responsabilité familiale, où commence la responsabilité sociale ?
Dans cette famille ordinaire, chacun est confronté à sa responsabilité, chacun tente de mettre des mots sur ce qu’il ressent. Mais quand il s’agit d’exprimer la douleur, le manque, celui du fils ou du compagnon absent dont on ne sait pas quand, ni dans quel état il sortira de prison, il n’y a plus de mots. Ou ils sont dérisoires.
Avec humour et onirisme, Sylvain Daï détourne les codes du sitcom pour livrer un huis-clos familial surprenant.
Ecrit par : Dominique Laroche
Conception : Collectif La Caverne
Mise en scène : Sylvain Daï
Interprétation : Simon Verjans, Frédéric Ghesquière, Boris Prager, Catherine Wilkin, Chloé Winkel
Scénographie : Cyril Aribaud
Lumières : Cyril Aribaud
Son : Loïc Le Foll
Assistanat à la mise en scène : Manon Hermine
Production : Eugène Egle-Corlin, Cécile Lécuyer
ceux que j'ai rencontré ne m'on peut-être pas vu
Théâtre (nimis groupe)
« Tout homme a droit à la vie ».
Que ce droit soit inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ne dit rien sur l’interprétation que nos sociétés européennes en font. Ni comment il se conjugue avec la réalité des migrations que connaît le monde d’aujourd’hui.
Depuis des années, l’Union européenne ne cesse de déployer des dispositifs toujours plus perfectionnés pour surveiller ses frontières extérieures. Zones d’expérimentation des nouvelles technologies, les frontières de l’Europe n’attirent pas seulement les migrants, elles sont aussi objet de convoitise des industries de l’armement. Pourtant, rien ne peut empêcher des hommes et des femmes, poussés par la nécessité et l’urgence de partir vers l’Europe au prix de leur vie. Et les chanceux arrivés à destination n’en acquièrent pas pour autant le droit d’y rester.
Leur vie est suspendue à une seule réponse, positive ou négative, papier ou pas. À quels critères doivent-il répondre? Peut-on estimer qu’il y ait des raisons meilleures que d’autres de venir en Europe?
Face à l’impasse politique, économique et administrative où la migration semble être rendue, le plateau de théâtre s’ouvre comme un espace de rencontres où les préjugés se déconstruisent, et où l’humour et la ruse apparaissent comme des issues de secours et donnent l’espoir d’un possible vivre ensemble.
Plutôt que de sortir les violons, le Nimis Groupe décortique avec piquant les rouages d’entrée sur le territoire, et le rire se fait jaune à l’écoute du discours des dirigeants qui nous éclaire sur les véritables enjeux économiques de l’Europe…
Porté par une énergie collective qui flirte avec le surréalisme de situations pourtant vécues, un spectacle incisif qui replace l’humain au centre du débat!
Conception et mise en scène : NIMIS Groupe
Ecriture et jeu : NIMIS Groupe, Jeddou Abdel Wahab, Samuel Banen-Mbih, Dominique Bela, Tiguidanké Diallo, Hervé Durand Botnem et Olga Tshiyuka
Assistants : Pierrick De Luca, Sarah Hebborn, Olivia Harkay
Médiation culturelle : Olivia Harkay
Directeur technique : Nicolas Marty, Julien Courroye
Création vidéo : Yaël Steinmann & Matthieu Bourdon
Création sonore : Julien Courroye
Création Lumière : Pierre Clément, Alice Dussart
Régie Lumière : Nicolas Marty
Régie Son : Florent Arsac
Régie Vidéo : Gauthier Roumagne
Chargée de production : Quai 41 / Christine Cloarec
Diffusion : Bérengère Deroux
Coordination : Edith Bertholet
Prod. : NIMIS groupe
Coprod. : Théâtre National/Bruxelles, le Festival de Liège, La Chaufferie-Acte1, le Groupov, Arsenic 2.
Avec le soutien de : TNB de Rennes, L’Ancre/Charleroi, le Théâtre de La Croix-Rousse (Lyon), le Festival Sens Interdits (Lyon), l’ESACT (Liège), le Théâtre de Liège, Migreurop, l’Université de Liège, La Halte (Liège).